
En cette année 2025, Alain, l’organisateur des voyages de printemps, avait décidé de nous faire découvrir cette belle région qu’est l’Alsace. Son fils habitant dans cette région, il a pu, avec son épouse Martine, profiter de bons conseils et nous sélectionner le meilleur. Et le choix n’a pas dû être facile tellement cette région d’Alsace regorge d’endroits magnifiques. Le programme était très alléchant et a séduit bon nombre de nos adhérents. Cinquante sept personnes s’étaient inscrites, mais malheureusement, les aléas de la vie ont contraint 3 couples à annuler et à nous priver de leur présence.
En ce dimanche 18 mai, nous sommes donc 51 acrisiens à nous retrouver à l’hôtel « Aux deux roses » du village fortifié de Neuf-Brisach. Vers 18h, une présentation du séjour nous est faite par Aurélie, de l’office de tourisme de Brisach, avec qui ce séjour a été conçu. Nous sommes impatients de découvrir tout ce qui nous est annoncé. On en a l’eau à la bouche, mais en attendant demain, ce n’est pas de l’eau, mais un excellent crémant que nous mettons dans notre bouche. Il est accompagné de kouglofs salés et sucrés.
Ce n’est que l’apéritif, et nous devons passer à table pour le dîner. Il est composé de flammekueches à volonté. Ca y est, on est bien en Alsace !!!

Avec un tel dîner et des ventres bien remplis, pour beaucoup d’entre nous la nuit fut difficile. Mais c’est quand même en forme, et surtout de bonne humeur, que nous débutons cette première journée sous un magnifique soleil. Nous faisons connaissance avec Nadine, notre guide pour la semaine. Le bus, pris devant l’hôtel, nous transporte à Eguisheim situé à 25 km. Nous sommes vite arrivés, et la visite guidée nous enchante. Ce village, classé parmi les plus beaux villages de France, est magnifique avec ses anciennes maisons aux façades à colombages et aux couleurs vives.

A cette saison, et de plus le matin, nous évitons la horde de touristes, même si nous n’avons pas pu échapper à quelques paparazzis.


Lors de notre déambulation, et en levant un peu la tête, c’est un nombre impressionnant de décorations et d’enseignes que nous découvrons sur les façades. En plus le magnifique ciel bleu dont nous bénéficions les met bien en valeur.
Et bien évidement, quand on lève la tête, on ne peut pas louper l’oiseau emblème de l’Alsace ….


Après 2 heures de déambulation bien agréable, il est temps de rejoindre le bus qui nous emmènera vers une ville également de toute beauté: Colmar.
Mais avant la visite, il nous faut nous désaltérer avec la boisson locale, avant de déguster un plat tout aussi local; une bonne choucroute garnie.


Après cette nourriture de terroir et bien terrestre, nous passons à une nourriture plus spirituelle en visitant le musée Unterlinden situé juste en face du restaurant.
Ce musée offre pas moins de 7900m² d’exposition depuis son agrandissement en 2015. Il est composé de 4 grands bâtiments tous reliés entre eux. Un nouveau bâtiment et une galerie souterraine ont été créés lors de l’agrandissement confié au bureau d’architectes suisse Herzog & de Meuron.
– l’ancien couvent des Dominicains abrite des œuvres archéologiques et médiévales
– l’église conventuelle accueille le retable d’Issenheim
– les anciens bains (piscine), des œuvres du 19e siècle
– le nouveau bâtiment, des œuvres du 20e siècle et des expositions temporaires.

Mais ce musée est tellement grand que notre guide a du faire des choix, alors on ne voit que très peu de chose de la partie médiévale ….


…..on passe un peu plus de temps avec les œuvres du 20è siècle …..
…… et on passe beaucoup de temps à admirer une des œuvres majeures de ce musée, à la réputation internationale,: le retable d’Issenheim.
Il faut bien dire que, lorsque l’explication de sa conception nous en est faite devant la maquette, on ne s’attend pas à voir une œuvre aussi monumentale et en aussi bon état.
Ce retable a été peint par Matthias Grünewald entre 1512 et 1516 pour la commanderie des Antonins d’Issenheim, un village situé à une vingtaine de kilomètres de Colmar. La partie sculptée est due à Nicolas de Haguenau (vers 1515). Transféré en 1852 dans l’église de l’ancien couvent des Dominicaines d’Unterlinden, le retable constitue le joyau du musée qui s’y organise alors.





Pour en savoir beaucoup plus sur ce retable, il suffit de cliquer ici pour consulter le document fait par notre historienne Martine Airiau.
Aprés cette intéressante visite, nous retournons en extérieur pour visiter, avec notre guide, cette très belle ville de Colmar. Nous commençons par découvrir cet étonnant immeuble qu’est la Maison des Têtes. Construite en 1609 en tant que maison d’habitation, elle est maintenant un hôtel 5 étoiles et un restaurant gastronomique étoilé au guide Michelin.

La suite de la visite sera toute aussi belle avec toutes ces rues aux maisons à colombages ….
…. et ses nombreux canaux
Canaux aux détours desquels, le club des « Martine en Alsace » fait son apparition !

Avant de rejoindre le bus, un peu de temps libre est consacré à quelques emplettes pour certains, et à un repos bien mérité, à la terrasse d’un café, pour d’autres. Après cette belle journée bien remplie, nous retrouvons avec plaisir notre petit hôtel familial où nous prenons le diner!
Après une bonne nuit, nous retrouvons le soleil qui va nous accompagner toute la journée, même de l’autre coté du Rhin, en Allemagne. Eh oui, cette frontière, qui a été si souvent déplacée, ne se trouve qu’à 10 km, et c’est à Breisach am Rhein (Vieux Brisach pour les français) que nous nous rendons ce matin.

Cette ville , bâtie sur une colline, se mérite car il faut grimper un escalier aux nombreuses marches. Et ce n’est pas facile pour tout le monde, d’autant plus que pour notre groupe, le guide n’attend pas les retardataires !!!

Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos efforts car il faut encore monter une rue en pente plus douce avant d’arriver à la Tour du moulin à eau. Elle est initialement construite au début du 13e siècle au-dessus d’un puits d’eau potable de 41 m de profondeur; d’où son nom. A l’époque elle fut le 1er hôtel de ville. Détruite en 1793, une nouvelle tour est vite reconstruite en 1802, mais elle ne fait que 15m.. Il faut attendre 1953/55 pour qu’elle soit réhaussée à la hauteur actuelle de 34m. Depuis 1983 elle sert de salle d’expositions et de concerts.



Encore un petit effort, et nous arrivons sur la place de la cathédrale St-Etienne, où une oeuvre d’Helmut Lutz inspire nos artistes !




Parmi ses nombreuses richesses, il y a le jubé du XVIème siècle et son remarquable retable en bois de tilleul.


Le décor de ce retable est extraordinairement fouillé de feuillages en copeaux, de chevelures et de draperies d’une intense vitalité.
Le panneau central représente le couronnement de la Vierge. Les volets sont dédiés à St Etienne et à St Laurent, à gauche, à St Gervais et à St Protais, patrons de la ville, à droite.

A la sortie de cette magnifique cathédrale, nous découvrons le non moins magnifique point de vue sur le Rhin, le massif volcanique du Kaiserstuhl (le siège de l’Empereur), sur lequel s’accrochent des vignes. Vers l’est, l’horizon est découpé par la crête de la Forêt Noire, à l’ouest, par les Vosges.
L’heure du repas approche et il nous faut rejoindre le restaurant. Le MS Weinland Baden nous attend.


Construit en 1980, rénové en 2006, il peut accueillir jusqu’à 250 personnes sur ses 57 m de long et 8 m de large. Il est doté d’une vaste salle à manger, au milieu de laquelle trône un buffet. Après un mot d’accueil du capitaine au haut-parleur, diffusé en Allemand et en Français, le bateau se dirige silencieusement vers le nord, vers l’aval. Et nous nous mettons à table tout en voyant défiler les rives à travers les baies vitrées, comme sur un écran de cinéma, l’allemande à droite, la française à gauche.





Après le repas, nous montons sur le pont pour profiter du paysage par ce beau soleil.
Cette croisière terminée, nous retrouvons notre bus qui retraverse le Rhin (Allemagne à droite, France à gauche), pour ensuite retrouver Neuf-Brisach, notre port d’attache.

Pour en savoir un peu plus sur Breisach am Rhein, il suffit de cliquer ICI pour découvrir le récit complet fait par Yves.
Pour finir cette journée « Brisach », Nadine notre très sympathique et brillante guide, nous fait découvrir Neuf-Brisach et plus particulièrement ses fortifications. Cette œuvre magistrale fut la dernière construite par Vauban, à partir de 1699. Il va mourir 8 ans après, à l’âge de 74 ans. C’est sur cette vue aérienne que l’on se rend mieux compte de cette œuvre gigantesque, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco de puis 2008.

Nous accédons aux remparts par ce bâtiment puis un escalier qui nous permet de descendre au fond du premier fossé.





Nous découvrons alors ces immenses fossés qui ont été agrémenté de sculptures.
Puis nous montons sur le talus pour avoir une vue sur les remparts et le second fossé

Après ce bon bol d’air et cette balade aussi agréable qu’intéressante, nous pénétrons dans les remparts où a été aménagé le MAUSA. C’est le Musée des Arts Urbains et de Street Art.


Après cette originale visite nous rentrons tranquillement à pied à notre hôtel pour le dîner, et ce soir c’est un délicieux baeckeoffe qui nous attend.
Malheureusement, ce troisième jour s’annonce un peu moins beau coté météo, mais ce n’est pas une catastrophe non plus. Ce matin on risque d’avoir quelques gouttes qui ne devraient pas trop nous gêner pour visiter l’Ecomusée d’Alsace à Ungersheim situé à 30 km. C’est le plus grand musée en plein air de France où ont été transférées et remontées d’authentiques constructions alsaciennes formant comme un village : maisons à colombages, maisons d’ouvriers, boutique, mairie, tour fortifiée, halle des fêtes, ferme, école, lavoir, jardins, champs. Et tous ces bâtiments sont meublés et décorés comme autrefois; une vraie réussite !
Petite pensée à notre ancien metier ….


Nous déjeunons au restaurant de l’écomusée où on sait qu’on est en Alsace quand on va aux toilettes !


Le bus nous emmène maintenant au Hartmannvillerkopf, rebaptisé Viel Armand par la presse durant la première guerre mondiale.. C’est un éperon rocheux pyramidal, dans le massif des Vosges, surplombant de ses 956 m, la plaine d’Alsace. Pour accueillir le public dans de bonnes conditions un bâtiment a été érigé, avec depuis sa terrasse arrière, une vue imprenable sur ce sommet.


Nous faisons connaissance avec notre guide local. Il s’avère être compétent, passionné et de plus , très sympathique.

Un monument national y est érigé en souvenir des combats qui s’y déroulèrent durant le premier conflit mondial, en 1915 surtout. Le Vieil-Armand était un sommet stratégique alors âprement disputé.



Le champ de bataille porte les traces des combats qui ont causé la perte de 30 000 soldats français et allemands (tués, blessés et disparus). Fortifié tout au long de la Grande Guerre, on peut aujourd’hui encore y voir de nombreux abris et des kilomètres de tranchées dans un état de conservation remarquable. Quand on pense à toute cette énergie dépensée à construire tout ça, aux conditions de vie, que l’ennemi était parfois à quelques mètres dans les mêmes conditions au point qu’on pouvait l’entendre, on se dit que l’homme est fou ! Et malheureusement, 100 ans après, au regard de ce qui se passe un peu partout dans le monde , rien n’a vraiment changé.







Après cette triste constatation, nous passons à autre chose de beaucoup plus enthousiasmant, la visite d’une cave. Mais pas une cave pour s’y terrer à l’abri des bombes, une cave viticole. Pour cela nous rejoignons le village de Soultz-Wuenheim où se trouve la cave du Viel Armand.


Quand on voit les cépages, on sait qu’on est en alsace !

Notre visite commence dans la vigne où notre jeune guide nous présente la cave du Vieil Armand, une coopérative de 66 viticulteurs exploitant 150 ha. Elle nous donne également de nombreuses explications sur les cépages, les méthodes de culture, la taille, les vendanges, la vinification, etc……….

Puis on visite le musée consacré aux métiers en rapport avec la vigne,



et arrive enfin le moment tant attendu de la dégustation.



Et pour nous aider dans notre dégustation, nous avons un expert !


Après ce bon moment de franche rigolade, nous rejoignons notre bus, chargés de nombreux cartons.
Après 3/4 d’heure de route nous retrouvons notre hôtel familial, pour le dernier diner concocté par notre chef.
Demain matin il faudra malheureusement se quitter, non sans évoquer tous les bons moments passés ensemble durant ces 3 jours.
Encore un grand merci à Martine et Alain pour ce séjour, dont le programme très varié nous a enchanté.
Merci aussi à Nadine, qui, par sa compétence, sa bonne humeur et sa gentillesse, a largement contribué à la réussite de ce séjour.
Pour ce qui est de cet article, merci à Martine pour son article très complet sur le retable d’Issenheim, à Yves pour son article sur Brisach am Rhein, et à Etienne pour ses photos

Vivement le prochain séjour !!!












































































































