
En cette douce matinée du 16 septembre 2025, vingt-neuf Acrisiennes et Acrisiens se retrouvent sur quelques bancs, sous un tilleul accueillant. Petits groupes amicaux et chaleureux échangent autour d’un café, d’un thé et des gâteaux concoctés par nos organisatrices et organisateurs. Le temps est au beau; le soleil sera des nôtres.
Un charmant petit train blanc immaculé et son chauffeur, nous attendent pour une visite de Briare.

Un peu cahotés, nous découvrons une ville fleurie pleine de charme, traversée par des canaux bordés de bateaux de plaisance et péniches, longée par la Loire. Nous nous engageons dans d’étroites rues débordantes de verdure laissant entrevoir ici un moulin, là un petit pont, là-bas un cours d’eau, mais aussi des écluses et un port sur le canal de Briare.
Notre chauffeur et guide nous explique que Briare fut un important carrefour batelier de la Loire et des canaux, allant du centre de la France vers Paris. Mais c’était aussi un site industriel produisant des perles, des boutons et de la mosaïque (aujourd’hui « Manufacture des Émaux de Briare »).
Les bâtiments que nous longeons témoignent de ce riche passé, notamment l’église Saint-Étienne et sa façade richement décorée avec ces émaux.




Au détour d’un quai, nous pouvons admirer le Pont-Canal, magnifique ouvrage sur lequel nous irons naviguer. Il a été construit pour franchir la Loire en toute sécurité et efficacité vers le canal de Briare.


Après virages et descentes, nous longeons l’ancien canal latéral à la Loire, devenu le royaume des cygnes et un poumon vert apprécié des promeneurs.

Telle est Briare, qui fut le cœur battant de la marine de Loire et de deux grands canaux.
Du train au bateau, il n’y a qu’un pas que nous franchissons d’un pied assuré.
C’est un bateau-restaurant qui nous accueille pour une croisière sur le canal latéral à la Loire en commençant par le Pont-Canal. Durant trois heures, nous dégustons et voguons sur le nouveau bras du canal latéral.
Notre croisière débute sur le célèbre ouvrage qui franchit, entre deux imposantes colonnes rostrales, l’ancien canal latéral puis le fleuve royal.


Nous progressons sans précipitation du fait de l’étroitesse du canal. De chaque côté, le long de 72 élégants lampadaires au charme romantique, des trottoirs anciennement chemins de halage permettent de circuler à pied ou en vélo.


Construit en quatre ans, mis en service le 16 octobre 1896, il y a presque 129 ans, il est, avec ses 662m le plus long pont-canal de France et détenait jusqu’en 2003 le record mondial. Constitué d’une cuvette en acier doux, il est porté par 14 piles conçues par la société Eiffel. Lorsque l’activité marinière bâtait son plein, jusqu’à 30 péniches de 300 tonnes l’empruntaient chaque jour. Aujourd’hui elles ne sont plus que 10 par an !


Nous naviguons sur le nouveau tracé du canal rive gauche, ouvert en 1838, jusqu’à Châtillon-sur-Loire. Autrefois les bateaux y traversaient la Loire sur un kilomètre, parfois très périlleusement.


Après ce bon repas, une promenade digestive s’impose et c’est sur le pont-canal que nous la faisons. C’est l’occasion de rêver en croisant un bateau-croisière de luxe ….


… et d’admirer le fleuve royal en majesté.
Il est maintenant l’heure de rejoindre le musée des Deux Marines afin de parfaire nos connaissances sur l’histoire de la batellerie de la Loire et ses canaux. Notre guide nous détaille le rôle du canal de Briare qui prend le relais pour le transport vers Paris, ainsi que sa spécificité, le bief de partage et ses 40 écluses entre les bassins versants de la Loire et de la Seine.

Notre journée s’achève par une collation et une photo du groupe.

Quelques-uns d’entre nous poursuivent l’exploration de cette belle région par un pique-nique à l’écluse de Mantelot, un site magnifique.
Nous découvrons ce que nous avions vu en maquette au musée, et y appréhendons mieux les grosses difficultés qu’il y avait pour traverser la Loire avant la construction du pont canal.


La vision d’un vol d’oies bernaches en escadrille au dessus de la Loire, nous permet de terminer cette belle journée en beauté.

Cet article a été rédigé par Myriam CHAMPEAU HANRION et mis en page par Michel BUSSIERE.






















